Creator Economy : Julie Bogaert, cheffe d’orchestre d’un Snapchat plus humain
Julie Bogaert est l’une des figures clés de l’évolution de Snapchat en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Sa mission ? Repérer, accompagner, faire rayonner celles et ceux qui créent du contenu authentique sur la plateforme. En d’autres mots, elle construit l’écosystème créatif de demain, un Snap à la fois.
J’ai eu l’occasion d’échanger avec Julie, il y a quelques années autour de sa mission et son rôle. Voici son portrait encore d’actualité !
Un parcours à contre-courant, porté par la curiosité
Formée entre Sciences Po Lille et King’s College à Londres, Julie a longtemps évolué dans l’univers du contenu et des partenariats : Sony Music, Instagram, Meta… À chaque étape, elle a cherché à donner du sens à la manière dont les marques et les talents racontent des histoires. Ce qu’elle défend ? L’authenticité, toujours. Même à l’ère du scroll compulsif.
Aujourd’hui, elle pilote le programme des créateurs Snapchat pour l’EMEA. Son rôle :
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repérer de nouveaux talents (même avec 5 000 abonnés),
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accompagner les figures établies dans leur storytelling,
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et créer un écosystème safe, stimulant et monétisable.
Ce qu’elle aime ? La spontanéité, les coulisses, l’angle imprévu.
“Sur Snap, on a l’impression que le créateur crée du contenu pour nous, pas pour un algorithme”, dit-elle. Et ça change tout.
Elle est aussi la voix d’un podcast Café Filtre lancé par Snap, dédié à la création de contenu. L’objectif : donner la parole aux créateurs, partager les bonnes pratiques, inspirer d’autres talents à se lancer sur la plateforme.
Une vision multiculturelle de la création
Julie est aussi celle qui observe comment Snapchat est utilisé selon les cultures :
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En Arabie Saoudite, les utilisateurs partagent jusqu’à 300 stories/jour, dans un contexte d’ouverture culturelle accélérée.
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En Scandinavie, Snap est d’abord une messagerie privée, mais les créateurs y cultivent des communautés engagées.
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En France, la plateforme rassemble 27 millions d’utilisateurs mensuels, avec un taux d’engagement record de 30 % sur certaines stories.
Julie adapte son accompagnement en fonction de chaque marché, avec une priorité donnée à la diversité des profils, des formats et des ambitions.
Les outils Snapchat pour amplifier les créateurs
Julie supervise aussi les deux grands espaces de création sur Snap :
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Discover : pour remonter dans les suggestions éditoriales.
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Spotlight : pour rendre visible n’importe quel contenu vidéo vertical, avec 350M d’utilisateurs mensuels.
Elle pilote également le programme Snap Star, réservé aux comptes certifiés (600 en France). Ce programme donne accès :
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à une visibilité renforcée dans l’interface,
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à deux modèles de monétisation :
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Spotlight Reward Program : rémunération en fonction des performances vidéo.
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Revenus publicitaires en stories, pour les créateurs remplissant certains critères (50K abonnés, 25M de vues/mois…).
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Un tournant : structurer l’influence de demain
En 2025, Julie est à la manœuvre du Snap Star Collab Studio, un programme lancé par Snap pour permettre aux marques de collaborer avec des créateurs Snap dans un cadre clair et encadré. L’objectif : professionnaliser les campagnes, sans trahir la sincérité du lien créateur-communauté.
“Les marques veulent de l’authenticité. Snap permet ça. Et c’est ce que je veux protéger à tout prix.”
Une vision : une influence qui inspire sans surjouer
Julie ne parle pas de KPI en premier. Elle parle de relation, de confiance, d’engagement sincère. Elle voit son rôle comme un pont entre la technologie, les talents et les marques, mais sans jamais céder aux sirènes du contenu forcé.
“Quand on suit un créateur sur Snap, on a l’impression de suivre un ami. Et ça, c’est précieux.”
Et en France ?
Snapchat en France, c’est : 27 millions d’utilisateurs mensuels, dont 20 millions quotidiens, Un taux d’engagement moyen de 25 à 30 % sur les stories des créateurs, Une vraie diversité de profils, du superstar DJ Snake aux lycéens créatifs comme Natsu Siaka.
Conclusion : une autre idée de l’influence
Dans un écosystème numérique saturé de bruit, Julie incarne une autre idée de l’influence : plus humaine, plus silencieuse, mais infiniment plus durable. En misant sur la sincérité, la proximité et l’écoute, elle contribue à bâtir un Snapchat où les créateurs ne se contentent pas de performer, mais de toucher, transmettre et transformer.
Et si l’avenir de la Creator Economy, ce n’était pas d’aller plus vite, plus fort, plus viral… mais de revenir à l’essentiel : créer du lien ?
