Parcours professionnel de Yaël Kusch :
Retrouvez cette interview en audio sur le podcast Influence Corner
Myriam Ouni : Bonjour Yaël, je suis ravie d’échanger avec toi aujourd’hui. Tu as un parcours impressionnant dans les relations presse et l’influence. Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours et ce qui t’anime dans ta carrière ?
Yaël Kusch : Bonjour Myriam, je suis très contente d’être ici pour partager mon expérience. J’ai une double nationalité franco-allemande et j’ai vécu dans plusieurs pays. Je parle cinq langues et j’ai plus de 20 ans d’expérience en communication. J’ai commencé comme trader en bourse, mais ce n’était pas fait pour moi. J’ai alors basculé dans la communication, notamment au sein du groupe Galeries Lafayette, puis en agence média chez Carré Media. J’ai ensuite travaillé pour aufeminin, où j’ai contribué à la croissance internationale avant que le groupe ne soit racheté par TF1. Après un passage chez Bali Luxury Brands à Londres, j’ai monté ma propre agence avant de rejoindre Essilor Luxottica.
Transition vers la communication
Myriam Ouni : C’est intéressant de voir ton changement de carrière. Comment as-tu effectué la transition entre la finance et la communication ?
Yaël Kusch : J’ai réalisé que la finance ne me correspondait pas. Je suis communicante dans l’âme, et chaque poste que j’ai occupé était une création de poste. J’aime l’entrepreneuriat, lancer de nouvelles initiatives, et j’ai toujours évolué dans un contexte international, ce qui m’anime vraiment.
Expérience chez aufeminin et le pouvoir du storytelling :
Myriam Ouni : Tu as joué un rôle important chez aufeminin, en développant un storytelling puissant. Quels enseignements retiens-tu de cette expérience ?
Yaël Kusch : aufeminin était une start-up très dynamique qui s’est transformée au fil des années. Le storytelling est essentiel pour capter l’attention des médias et des audiences. C’est un processus créatif qui demande de comprendre les besoins des autres et d’adapter le message à leur sensibilité. Dans un environnement en constante mutation, il faut savoir s’adapter, capter l’intérêt des médias, et parler aux communautés plutôt qu’à une audience de masse.
“Il faut savoir s’adapter et trouver quels sont les sujets qui vont intéresser les médias.”
“On parle à des communautés, car on est tous différents, avec des centres d’intérêts variés. Il faut savoir leur parler et aller les chercher là où elles sont.”
Création du storytelling autour des communautés :
Myriam Ouni : Le storytelling que tu évoques implique donc une profonde compréhension des communautés ?
Yaël Kusch : Absolument. Chez aufeminin, il était crucial de comprendre que nous ne parlions pas à une audience unique, mais à des communautés distinctes. Pour réussir en storytelling, il faut se mettre dans la peau de l’autre, comprendre ses préoccupations, et adapter le discours pour créer de l’engagement. Ce que j’ai appris, c’est que même avec un grand site comme aufeminin, il faut être agile et proposer du contenu qui intéresse vraiment les gens.
Le storytelling au sein d’Essilor Luxottica :
Myriam Ouni : Parlons maintenant du storytelling au sein du groupe Essilor Luxottica. Comment intègres-tu cette pratique dans ton rôle actuel ?
Yaël Kusch : Chez Essilor Luxottica, le storytelling est tout aussi important, mais il doit être en cohérence avec notre mission liée à la santé. Nous travaillons avec des influenceurs qui incarnent réellement nos valeurs et nos produits. Il ne s’agit pas simplement de les faire parler de nos produits, il faut qu’ils aient une vraie connexion avec ce que nous proposons. Par exemple, nous avons lancé une campagne avec Bobbi Thomas, une journaliste beauté, qui est devenue notre ambassadrice parce qu’elle a réellement vu sa vie améliorée grâce à nos verres progressifs. Ce type de storytelling authentique est essentiel pour nous.
“Ce qui est extrêmement important, c’est de créer un lien direct avec les personnes qui vont bien incarner notre marque. Il ne s’agit pas simplement de faire une campagne d’influence, mais de créer un lien authentique avec l’influenceur et sa communauté.”